samedi 16 mars 2013

Va et ne pèche plus

Ce matin je lisais le commentaire de l'évangile de ce dimanche de la part du Père Pascal Montavit sur le site News.va. Voici 'extrait dont j'ai envie de vous parler: "Mais Jésus doit encore libérer la femme adultère d’elle-même, de sa propre faute. Il lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus » (Jn 8,11). Il lui donne donc une parole de vie en lui indiquant le chemin à parcourir. Il lui fait confiance. Cette parole de miséricorde qui croit au repentir de l’homme et en sa capacité à se convertir est une parole de résurrection. La femme adultère la reçoit alors qu’elle n’osait même pas la demander. Mais Dieu la lui donne et lui offre ainsi un retour à la vie."

Dieu lui donne et lui offre ainsi un retour à la vie. Pour moi, c'est ici que la nouvelle vie de ce couple adultère commence. Je les vois, elle rentrant à la maison, pleine de regret mais pleine de joie. Je pense à son mari, cocufié. Et lui, comment réagira-t-il à cet événement?  Saura-t-il pardonner à sa femme aussi facilement que l'a fait Jésus? Pour Jésus, c'est facile: c'est le Bon Dieu en personne. Mais cet homme devra apprendre à refaire confiance. Il devra remettre l'amour au centre de son couple. La femme adultère devra retrouver cet amour perdu. Elle devra mettre une croix sur son désir de l'autre homme. Cet autre homme qui lui, n'a pas été condamné car dans la loi Juive, s'il n'est pas marié à ce moment il n'a rien à se reprocher.

Jésus, à l'image de son Père, n'est qu'amour, pardon et rédemption. Il place l'amour au centre de notre vie. En allant à sa rencontre il nous donne une vie nouvelle.

Je lis ça, et je me dis que grâce à mon baptême, j'ai l'opportunité de faire de mes manquements une semence pour l'amour. Je vous rappelle que je suis marié et père de 2 petites filles. Les occasions sont nombreuses pour me renouveler...

jeudi 14 mars 2013

Grande Joie!

Ce matin, j'avais beaucoup de difficulté à me sortir du lit. Mais une fois levé, j'étais habité par une grande joie. Je rendais grâce à Dieu presqu'au delà de ma pensée. J'avais la tête endormie mais le coeur heureux. Nous avons un nouveau pape. Nous l'appellerons François. Comme François d'Assise, le poverello. Le nom nous en dit déjà un peu sur sa personnalité. Je l'ai trouvé beau. Je l'ai trouvé calme. Surtout, je l'ai trouvé humble. Il a demandé de prier pour lui. Sachez, Saint Père, que nous prions déjà pour vous depuis fort longtemps!

Toujours est-il que cette joie ne s'expliquait pas seulement par la nomination de François 1er. J'avais dans la tête une vieille chanson: "Si je n'ai pas l'Amour", chanson que j'ai entendu pour la première fois à mon mariage. Elle raisonnait du plus profond de moi. Je n'ai pas pu la retenir. Il fallait que je l'entende. Grâce à YouTube, c'est maintenant très facile d'entendre la chanson que nous voulons au moment que nous voulons. Je vous partage la version suivante. Les images sont vieilles, mais la voix est magnifique et c'est la meilleure version que j'ai pu trouver au coeur de ma routine matinale, avant de partir pour le bureau...


 Lettre de Paul aux Corinthiens, chapitre 13

1 Si je parle les langues des hommes, et même celles des anges, mais que je n'ai pas l'amour, je suis un cuivre qui résonne ou une cymbale qui retentit.
2 Si j'ai le don de prophétie, la compréhension de tous les mystères et toute la connaissance, si j'ai même toute la foi jusqu'à transporter des montagnes, mais que je n'ai pas l'amour, je ne suis rien.
3 Et si je distribue tous mes biens aux pauvres, si même je livre mon corps aux flammes, mais que je n'ai pas l'amour, cela ne me sert à rien.
4 L'amour est patient, il est plein de bonté; l'amour n'est pas envieux; l'amour ne se vante pas, il ne s'enfle pas d'orgueil,
5 il ne fait rien de malhonnête, il ne cherche pas son intérêt, il ne s'irrite pas, il ne soupçonne pas le mal,
6 il ne se réjouit pas de l'injustice, mais il se réjouit de la vérité;
7 il pardonne tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout.
8 L'amour ne meurt jamais. Les prophéties disparaîtront, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra.
9 En effet, nous connaissons partiellement et nous prophétisons partiellement,
10 mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra.
11 Lorsque j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant; lorsque je suis devenu un homme, j'ai mis fin à ce qui était de l'enfant.
12 Aujourd'hui nous voyons au moyen d'un miroir, de manière peu claire, mais alors nous verrons face à face; aujourd'hui je connais partiellement, mais alors je connaîtrai complètement, tout comme j'ai été connu.
13 Maintenant donc ces trois choses restent: la foi, l'espérance, l'amour; mais la plus grande des trois, c'est l'amour.

vendredi 8 mars 2013

Victimes de prêtres pédophiles

L'expression me rend mal à l'aise.  Un pédophile est un adulte ayant, ou tentant d'avoir une relation ou des contacts sexuels avec un enfant pré-pubère.  Ce comportement déviant est généralement posé par un adulte en qui les parents de l'enfant mettent leur confiance. Or, a-t-on déjà entendu parler d'une association promouvant les intérêts de victimes de "professeurs pédophiles"? Ou de médecins pédophiles? 

Je peux comprendre (et j'exige) que l'on demande à nos prêtres d'avoir un sens moral plus élevé que la moyenne des ours.  Ces gestes sont inacceptables de la part de n'importe quel membre de la société.  Que demanderait-on à un gouvernement qui apprendrait qu'un de ses membres avait commis un acte ignoble? J'imagine que ce gouvernement demanderait immédiatement à son ministre de se retirer, de démissionner.  N'est-ce pas ce qu'a fait le cardinal Ouellet dans le cas du cardinal O'Brien?

Je n'accepterai jamais que l'Eglise tente de camoufler les actes ignobles d'un membre du clergé. Je m'attends à ce qu'elle encourage ce membre à faire face à la justice. Je m'attendrais même à ce que le citoyen membre du clergé dénonce à la police un collègue déviant.  Mais je n'aime pas l'expression "victimes de prêtres pédophiles". Victime de pédophilie,  ok. Mais on ne peut associer l'occupation "professionnelle", ou dans ce cas vocationnelle, à la pédophilie.  Je trouve cela injuste pour tous les membres du clergé.

mercredi 6 mars 2013

Réponse à Patrick Lagacé

Patrick Lagacé est un journaliste bien connu à Montréal. Il a co-animé durant plusieurs années l'émission "Les franc-tireurs" à Télé-Québec, la télévision d'état Québecoise. Il écrit dans La Presse, le journal le quotidien canadien de langue française le plus prestigieux et le plus ancien en Amérique du Nord. Je préciserai ici que M. Lagacé s'est annoncé plusieurs fois comme athée.

Je vais répondre ici à un billet publié sur son blogue ce matin. Mes réponses figurent en bleu.


Pour un ou une journaliste, Marc Ouellet est un sujet fascinant. L'homme, d'abord, a multiplié les déclarations sévères à l'égard de ce Québec qui lui déplaisait manifestement, lors de son bref passage parmi nous. Le Québec me déplaît tout autant. Si j'avais le choix, je partirais loin d'ici. Je choisirais l'Amérique du Sud, là où il fait chaud et où les liens sociaux ne se basent pas autant sur la consommation qu'ici. Un Québec que j'aime de moins en moins à cause de journalistes comme vous, qui font l'opinion, et qui se permettent de jeter leur fiel sur une institution dont ils ne font pas partie. Je ne vous entend pas juger les moeurs de l'Islam et du Judaïsme aussi sévèrement que vous pouvez le faire avec l'Église Catholique.
Le religieux, ensuite, représente une institution rétrograde qui pourfend officiellement les homosexuels, l'avortement et la contraception.
J'ai vécu récemment une situation où mon frère a été refusé comme parrain de ma fille par l'Église parce qu'il est homosexuel. J'ai beaucoup souffert de ce que j'ai considéré comme un rejet. Puis, j'ai cherché ce que disait l'Église sur l'homosexualité. J'ai fini par comprendre (je vais certainement écrire un billet prochainement sur ce sujet ici dans ce blogue) que l'Église ne pourfend pas les homosexuels. Elle propose la chasteté à tous ses membres, qu'ils soient célibataires, mariés, homosexuels ou pédophiles. Elle voit la sexualité non pas comme un droit de consommer le corps d'un autre être humain, mais comme un lien sacré qui unit en communion un homme et une femme mariés. Quant à l'avortement, d'autres hommes et femmes défendront la vie jusqu'à leur propre mort, et pas seulement des catholiques. C'est une question de point de vue, que vous ne partagez pas. Peut-être un jour comprendrez-vous que ces personnes considèrent les embryons comme des êtres humains ayant droit à la vie. En attendant, pouvons-nous respecter le point de vue de l'autre? Et finalement, concernant la contraception, l'Église n'est pas contre une certaine forme de contrôle des naissances. Elle est d'accord avec un contrôle naturel des naissances. Pas avec des moyens chimiques ou mécaniques. Souvenez-vous encore de la vision de l'Église à propos de la chasteté... Et pas en supprimant la vie qui s'est frayé un passage.  Parlez-en aux parents infertiles qui donneraient tout pour que cette grâce d'une grossesse leur arrive.

Voici un homme qui a rappelé qu'une femme ne doit jamais se faire avorter, même en cas de viol. Voici un homme qui a sommairement et stupidement réduit un profond débat sur la fin de vie à «une culture de mort». Encore une fois, si vous considérez qu'on peut, sous certaines conditions, mettre fin à la vie de certaines personnes, cette position vous revient. Mais est-ce être complètement d'un autre siècle que de soulever des interrogations éthiques à ce sujet? Peut-on trouver que ce serait ouvrir une porte à des meurtres déguisés que de permettre le suicide assisté, voire l'euthanasie? Est-ce une position d'extrême droite inacceptable à vos yeux?
  Voici un homme totalement divorcé du réel, tel qu'il se vit au XXIe siècle au Québec. Je vous répondrai par un extrait de la lettre de Saint Paul aux romains: « [...] Ne prenez pas pour modèle le monde présent, mais transformez-vous en renouvelant votre façon de penser pour savoir reconnaître quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bon, ce qui est capable de lui plaire, ce qui est parfait. » (Rom 12, 1-2)


Voici un membre haut placé d'un Vatican qui pourfend les homosexuels et le mariage entre personnes du même sexe. Encore une fois, vous demandez à une Église, dont vous ne faites pas partie de reconnaître le mariage homosexuel. L'Église ne s'oppose pas au mariage civil, mais le mariage entre deux personnes du même sexe ne cadre pas dans la mission du mariage catholique, qui est de donner des fruits (entendre des enfants).  Ce membre de haut rang aurait manoeuvré en coulisse pour écarter un cardinal écossais accusé d'inconduite sexuelle... Auriez-vous préféré qu'il le garde dans la curie...? Je ne comprends pas la logique d'accuser le cardinal d'avoir fait son travail. Alors que son propre frère a été reconnu coupable d'actes de pédophilie. Où est le lien?

Bref, Mgr Ouellet, maintenant qu'il est papabile, est un sujet encore plus fascinant à interviewer. Il pourrait devenir le chef des catholiques du monde entier. Ses vues pourraient avoir un effet sur des millions de personnes.
Pour toutes ces raisons, j'ai haï l'entrevue de Céline Galipeau, chef d'antenne du Téléjournal, avec Ouellet, lundi soir. Quand on prend la peine de mentionner que plus d'une centaine de médias désiraient une entrevue avec lui, quand on n'a que 23 questions à lui poser, c'est du gaspillage que de ne pas le décoiffer un peu avec des questions qui dérangent.
J'ai beau relire les 23 questions de Galipeau, je n'en vois que des mièvres et des tièdes. La plus difficile fut probablement: «Le prochain pape va avoir de gros défis devant lui, qu'on pense à tous ces scandales sexuels, aux problèmes qu'il semble y avoir au Vatican, on a vu ces allégations de scandales financiers, sexuels... C'est énorme quand même, non?»
Wow, tu parles d'une question qui tue, toi.
Mais il est vrai que Céline Galipeau a abordé avec Ouellet ce qu'elle a elle-même qualifié de «question sociale»...
En entendant «question sociale», je m'attendais à une question sur les vues de l'Église touchant l'ordination des femmes, En quoi en avez-vous à cirer que des femmes soient ordonnées prêtres? Vous dites ne pas être Catholique!  le droit à l'avortement, la fin de la condamnation de l'homosexualité, le port du condom...
Non. Rien, absolument rien de cela.
Céline Galipeau... (Archives La Presse) - image 2.0
Céline Galipeau
Archives La Presse
On a eu droit à ceci: «Je pense juste à une question, les couples divorcés, les catholiques ne peuvent pas se remarier à l'Église... C'est dur, pour les catholiques, alors est-ce que c'est le temps pour l'Église de s'ouvrir à quelque chose de nouveau, à avancer dans ces questions-là?»
À ce moment-là, j'ai échappé un juron référant à cette petite armoire qui abrite le ciboire. À ce moment-là, j'ai compris pourquoi Ouellet n'a jamais perdu son sourire béat.
Vraiment, Céline? De toutes les «questions sociales» qu'on puisse lancer à la gueule du peut-être futur pape, celle qui vous sautait aux yeux comme étant la plus pertinente était la «brûlante» question du remariage des catholiques?
Puis-je rappeler que le journalisme est à peu près incompatible avec la génuflexion? L'entrevue a été à ce point mièvre que j'ai demandé à Radio-Canada si le cardinal Ouellet avait exigé de ne pas se faire poser certaines questions comme condition préalable à l'entrevue. Réponse: non.
Eh bien... c'est pire!
Il ne manque pourtant pas de bons interviewers à la société d'État. Je pense à Anne-Marie Dussault, par exemple. Mais être lecteur, ou lectrice de nouvelles, ça ne fait pas de soi un bon interviewer. Même si on vous affuble du titre pompeux de «chef d'antenne».
Quand Mme Galipeau a hérité en permanence du poste de chef d'antenne du Téléjournal, sa nomination a été accueillie comme une avancée pour les femmes. Et c'est une avancée, en effet. J'en suis.
Mais c'est ici que le bât blesse: plusieurs des positions arriérées de l'Église catholique touchent les femmes au premier chef. Surtout dans des pays en voie de développement, où les diktats de l'Église ont encore beaucoup de poids. L'avortement, la contraception: ce sont les femmes qui écopent quand les intégristes comme Ouellet et ses sbires imposent leurs vues sur ces sujets. Et là, une femme a la chance d'interviewer un obscurantiste comme Ouellet, un obscurantiste qui pourrait fort bien devenir pape, et elle lui demande quoi?
Elle lui demande s'il était ému quand il a vu le pape quitter le Vatican. Elle lui demande si c'est la fin des pontificats à vie. Elle lui demande s'il tweete.
Tab...

Vous avez bien l'air d'un intégriste vous-même. Il ne semble pas y avoir beaucoup de place pour la nuance dans votre discours. Votre fermeture à l'égard de l'Église est inquiétante.

Puis-je me permettre de vous dire, pour finir, que Jésus et son Père, Dieu lui-même, vous aime? Il vous pardonne votre manque d'ouverture et les Catholiques aussi, vous pardonnent. Comme j'aimerais avoir un débat sain avec vous! Mais pour cela, il faudrait que vous reconnaissiez l'existence de Dieu.  

lundi 4 mars 2013

Dieu le Père

Je suis l'heureux papa de deux petites filles. Julie aura 3 ans le 1er mai et le Laurence vient tout juste d'avoir 4 mois. Depuis que je suis père, je comprends de mieux en mieux l'expression "Dieu le Père".

J'aime chacune de mes filles de façon unique. Je les aime autant, l'une l'autre. Je leur reconnais des qualités intrinsèques, caractéristiques à chacune. Quoiqu'elles fassent, je les aimerai toujours d'un amour inconditionnel. Je leur donne des directives, des guides. Je mets sur leur route des personnes dont je sais qu'ils les aideront à grandir. Je laisse d'autres personnes (présentement des enfants), venir vers elles en sachant très bien qu'elles ne veulent pas nécessairement leur bien, simplement pour leur donner l'opportunité de se découvrir elles-mêmes, de connaître leurs limites et de les dépasser, aujourd'hui ou plus tard.

Julie est très près de sa maman. Ces temps-ci, elle ne veut rien savoir de moi. C'est "maman, maman, maman". Elle refuse systématiquement toute aide que je voudrais lui fournir. L'aide doit venir de Maman. Parfois, je lui donne des consignes et elle les viole volontairement car elles viennent de moi. Puis elle se blesse et en vient aux mêmes conclusions que moi. Elle avait besoin de souffrir pour accepter mon message. Et moi, j'attends patiemment qu'elle me revienne. Je ne la brusque pas. Je ne la force pas. Je veux qu'elle vienne à moi librement.

Vraiment, avoir des enfants m'ouvre les yeux sur le pur amour que peut avoir le Seigneur pour chacun d'entre nous.